Anne Bothuon

Anne Bothuon

 

Anne Bothuon est sculpteure, elle modèle une matière atypique, la ouate et le tissu.
Après sa formation à l’ENSATT (école nationale supérieure des arts et techniques du théâtre, rue Blanche) et aux Arts appliqués ESAA Duperré, elle travaille en parallèle scénographie et sculptures. Expositions: Salon Comparaisons au Grand Palais à Paris, Maisons-laffitte, Volume à Vern sur Seiche, théâtre de Laval, résidence d’artistes en Chine, la Briqueterie à Saint Brieuc, Théâtre de la licorne à Dunkerque , Puls’art au Mans, galerie de l’Âne bleu à Marciac, Prieuré Saint Vincent à Chartres, Galerie Egregor à Marmande, centre culturel La Laverie à la Ferté Bernarde , Mac 2000 à Paris, Chapelle Sainte Anne à Tours, Art dans la ville à Tournai (Belgique), Scène nationale le Channel à Calais, Abbaye d’Escaladieu Théâtre de Bâle (Suisse), Château de Pujols, Centre culturel Jean Gagnant à Limoges, au presbytère Saint Jacques à Bergerac, Carré Bonnat à Bayonne, Morue Noire à Bègles, Centre culturel Joël le Theule à Sablé sur Sarthe. Les galeries MamMuti à la Flotte en Ré, Dom’art à Dax et le Clos des Cimaises à Saint Georges des bois,Galerie Audrey Marty à Saint Malo, Galerie Point Rouge à Saint Rémy de Provence.
En 2013, à l’exposition Art Cité à Fontenay elle reçoit le prix de la revue Miroir de l’Art.
En 2015, elle remporte le challenge Egregor à Marmande.
Elle vit et travaille entre les Lilas (93) et Le Conquet (29). Elle est née à Brest (29) en 1964.

Site Internet
annebothuon@free.fr

 Le visiteur est immédiatement saisi par la présence troublante des personnages qui peuplent l’univers d’Anne Bothuon. La plasticienne est l’unique ordonnatrice d’un théâtre qui oscille entre comédie et tragédie. Tour à tour, elle endosse le rôle de sculpteur et de scénographe pour donner vie à ses créatures textiles. Le corps humain est la préoccupation première d’ Anne Bothuon. A l’égal du sculpteur sénégalais Ousmane Sow, elle porte un regard attentif et bienveillant sur les corps qui l’entourent. Des corps éloignés des modèles éternellement jeunes et dynamiques promus par notre société marchande. Des corps qui ont traversé les années avec leurs défauts et leurs petites imperfections. L’artiste fait surgir ses figures d’une masse blanche de ouate et de tissu qu’elle modèle à coups de fils et d’aiguilles. Un réseau labyrinthique de fils colorés enserre cette grande masse molle et inerte pour lui donner vie. Elle donne corps à une galerie de personnages puissants et fragiles, magnifiques d’expression et d’humanité. Une mise en scène discrète et généreuse nous invite à déambuler parmi ces créatures à taille humaine. On se surprend à croiser leurs regards et leurs têtes légèrement inclinées semblent implorer un moment de sollicitude. Dans un curieux face-à-face, on ne sait plus très bien qui cherche le regard de l’autre. Ce jeu de miroir crée un beau moment de partage et d’échange entre les spectateurs et les sculptures textiles qui leur ressemblent tant. (texte de M Foucault)